On peut affirmer que le régime presbytérien synodal repose sur trois convictions, ou trois principes :
L’Église est d’abord, mais pas seulement l’Église locale.
Le mot Église s’applique d’abord à l’assemblée locale, là où la Parole de Dieu est droitement annoncée et reçue, les sacrements correctement administrés et reçus. En tant qu’Église, elle ne peut rester isolée. La réalité visible de l’Église apparaît donc aussi dans l’union des Églises locales, et dans les assemblées (synodes) qui expriment et organisent cette union. Les Églises locales ne sont pas seulement paroisses de l’Église réformée de France. L’Église réformée de France n’est pas seulement l’union des Églises locales. Le mot Église peut être employé pour désigner les unes et l’autre.
La participation des laïcs aux organes délibérants.
Le gouvernement de l’Église ne peut être remis entre les mains des spécialistes que sont les pasteurs ou ministres. Le Seigneur dirige son Église et tous les membres de celle-ci sont appelés à chercher, à découvrir et à accomplir sa volonté. L’Église locale sera donc gouvernée par un conseil, et non par le pasteur seul ; dans les synodes et les conseils, les pasteurs ou ministres n’auront jamais la majorité à eux seuls.
L’absence de hiérarchie entre les Églises et entre les ministres.
Les Églises sont égales entre elles. Le nombre, l’ancienneté, un passé glorieux ne sont pas reconnus comme fondant une supériorité. Les ministres sont égaux entre eux, quelle que soit l’Église dans laquelle ils servent. Il n’y a pas de hiérarchie qui aurait un caractère sacré, mais seulement des fonctions électives, des délégations, des mandats limités dans le temps.